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jeudi 27 mai 2021 à 18h30

Projection-rencontre "la bataille de la Plaine"

Pour la reprise du Kinoklub, Kinomad invite Thomas Hakenholz, l'un des 3 réalisat.eurs.rices du film "La bataille de la plaine", produit par Primitivi et co-réalisé par Nicolas Burlaud, Sandra Ach, Thomas Hakenholz - 1h10

Lien vers la bande annonce ici

De 2016 à fin 2019 le quartier de la plaine dans le centre de Marseille - où se tient trois fois par semaine le plus important marché populaire de la ville - a a été le théâtre d'une bataille tumultueuse. Elle opposait les services d'urbanisme de la mairie déterminés à mener un important programme de "requalification" et de "montée en gamme" du quartier, à une importante partie des habitants organisés en "assemblée populaire" qui y voyaient une opération de gentrification, et réclamait d'être associée aux travaux. Cette bataille épique de trois ans se termina par la construction en situation quasi-militaire tout autour de la place d'un mur en béton de 2,50 m de haut pour assurer le déroulement des travaux. Le film, oscillant entre documentaire et fiction, inspiré par La Commune de Peter Watkins, rend compte de cette aventure humaine ou une autre idée de fabriquer la ville voit le jour.

De La Commune, qui, 150 ans plus tard, irrigue et enflamme le récit de « La Bataille de la Plaine ».
La Plaine ? un quartier marseillais bouillonnant, une grande place, un marché historique et populaire.
La bataille ? Une confrontation tumultueuse entre d'un côté les services d'urbanisme de la mairie, déterminés à mener un important programme de "requalification" du quartier. De l'autre, une partie des habitant·e·s, qui refusent cette opération de gentrification, et réclament d'être associé·e·s aux décisions. Cette histoire épique dure 3 ans et se termine brutalement par l'invraisemblable construction d'un mur en béton de 2m50 de haut tout autour de la place.

La télévision du quartier, outil de contre-propagande tout au long de cette bataille, refuse de s'arrêter au constat d'une défaite et s'interroge. Le cinéma peut-il raconter ce qu'on est sûr.es d'avoir vécu mais que le récit des vainqueurs, gravé dans le marbre, voudrait effacer pour toujours ?

Convoquant les Communes Libres de 1871, leur rage joyeuse et enflammée, une écriture singulière s'empare alors de la fiction pour entretenir un imaginaire politique enthousiaste sur lequel les autres pourront s'appuyer demain. Pour faire de ce combat collectif une aventure humaine victorieuse, où une autre façon de fabriquer la ville et le monde s'entrevoient.